Mémoires de B. Barère: membre de la Constituante, de la Convention, du Commité de salut public, et de la Chambre des représentants, Volumes 3-4

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Meline, Cans et Compagnie, 1843 - France
 

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Popular passages

Page 445 - Il faut, en effet, qu'un ministre des affaires étrangères soit doué d'une sorte d'instinct qui , l'avertissant promptement , l'empêche , avant toute discussion, de jamais se compromettre. Il lui faut la faculté de se montrer ouvert en restant impénétrable : d'être réservé avec les formes de l'abandon, d'être habile jusque dans le choix de ses distractions; il faut que sa conversation soit simple, variée, inattendue, toujours naturelle et parfois naïve ; en un mot, il ne doit pas cesser...
Page 349 - Il était difficile de ne pas le regarder longtemps , quand on l'avait une fois aperçu : son immense chevelure le distinguait entre tous ; on eût dit que sa force en dépendait comme celle de Samson; son visage empruntait de l'expression de sa laideur même , et toute sa personne donnait l'idée d'une puissance irrégulière, mais enfin d'une puissance telle qu'on se la représenterait dans un tribun du peuple.
Page 46 - Sa Majesté l'empereur et Sa Majesté le roi de Prusse, ayant entendu les désirs et les représentations de Monsieur et de M. le comte d'Artois, se déclarent conjointement qu'elles regardent la situation où se trouve actuellement le roi de France comme un objet d'un intérêt commun à tous les souverains de l'Europe.
Page 110 - C'est peu, o sans doute, que l'offre d'un bras sexagénaire; mais j'ai « pensé que l'exemple d'un soldat dont les sentiments « patriotiques sont connus pourrait rallier à vos aigles « beaucoup de gens incertains sur le parti qu'ils doivent « prendre, et qui peuvent se laisser persuader que ce se« rait servir leur pays que de les abandonner.
Page 109 - Sire, lui écrivait-il, aussi longtemps que le succès a couronné vos entreprises, je me suis abstenu d'offrir à Votre Majesté des services que je n'ai pas cru lui être agréables; aujourd'hui que la mauvaise fortune met votre constance à une grande épreuve, je ne balance plus à vous faire l'offre des faibles moyens qui me restent : c'est peu, sans doute, que l'offre d'un bras sexagénaire ; mais...
Page 137 - Il en arriverait ce qu'il plairait à Dieu; mais je n'entendrais rien aux dévouements secrets; je ne sais me rendre coupable de fidélité que par le flagrant délit. « Madame, sans refuser à Votre Altesse Royale les services qu'elle...
Page 301 - Italie! Italie! adieu, bords que j'aimais ! Mes yeux désenchantés te perdent pour jamais ! 0 terre du passé, que faire en tes collines? Quand on a mesuré tes arcs et tes ruines, Et fouillé quelques noms dans l'urne de la mort, On se retourne en vain vers les vivants : tout dort, Tout, jusqu'aux souvenirs de ton antique histoire, Qui te feraient du moins rougir devant ta gloire! Tout dort! et cependant l'univers est debout ! Par le siècle emporté tout marche, ailleurs, partout!
Page 115 - ... l'une de nos places fortes actuelles , et animée du noble désir de s'illustrer par une défense mémorable, peut, aussi longtemps qu'elle se trouvera pourvue de subsistances et de munitions, tenir tête...
Page 309 - Songeons enfin que le plus beau génie de notre Siècle aurait cru sa gloire imparfaite, s'il n'eût employé à secourir les malheureux l'ascendant qu'il a pris sur le public. Je sais que ce n'est point à moi à louer les talens de cet homme universel, en présence du public, accoutumé à lui prodiguer ses...
Page 445 - Non, la diplomatie n'est point une science de ruse et de duplicité ; si la bonne foi est nécessaire quelque part, c'est surtout dans les transactions politiques ; car c'est elle qui les rend solides et durables.

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